Publié le samedi 29 novembre 2014 13:33
Écrit par AFP
Des milliers d'Haïtiens ont à nouveau manifesté vendredi à Port-au-Prince pour exiger la démission du président Michel Martelly et du Premier ministre Laurent Lamothe, et réclamer la tenue d'élections libres.
"A bas Martelly, à bas Lamothe chef de la corruption. Ils doivent partir", scandaient les manifestants, qui se sont arrêtés brièvement devant le siège du gouvernement situé dans le centre de la capitale.
Le mandat du parlement actuel prendra fin le 12 janvier 2015, mais le gouvernement de Michel Martelly a reporté les élections législatives et municipales qui étaient initialement prévues le 26 octobre, sans fixer de nouvelle date, provoquant une crise politique.
L'opposition craint que le vide parlementaire ne conduise Michel Martelly à gouverner par décrets.
Vendredi, les manifestants ont bloqué des rues avec des tas de pierres, et des jeunes ont enflammé des pneus et des barricades. Des manifestations avaient aussi eu lieu mardi.
"Nous sommes là pour réclamer la libération des femmes qui ont été arrêtées lors de manifestations anti-gouvernementales et gardées en prison sans être jugées", a dit Soeurette, une pancarte à la main.
"Nous réclamons le départ de cette équipe et la tenue d'élections libres honnête et démocratiques", a lancé un manifestant.
La police a bloqué les accès au palais national, provoquant la colère des manifestants qui se sont dispersés après avoir renversé des poubelles dans les rues avoisinantes.
"Une fois de plus, la police contrôlée par le pouvoir a empêché à la population de s'exprimer et de manifester devant le palais", a reproché l'ex-sénateur Louis Gérald Gille, proche de l'ancien président Aristide.
Jeudi, plus de 20 partis de l'opposition ont fait part de leur préoccupation devant l'éventualité que le président Martelly dirige le pays par décrets.
"Nous sommes alarmés par le risque de déficit de représentativité du Parlement haïtien au 12 janvier 2015 étant donné qu'aucune des élections prévues n'a eu lieu au cours des trois dernières années", lit-on dans le texte.
Une source proche du gouvernement haïtien a annoncé que le président Martelly s'apprêtait à faire une déclaration sur la crise politique.
Publié le samedi 29 novembre 2014 13:27
Écrit par AFP
Quinze personnes ont été arrêtées vendredi soir à Ferguson lors de nouvelles manifestations contre la relaxe d'un policier blanc ayant abattu en août un jeune Noir désarmé dans cette banlieue de la ville de St Louis (Missouri, centre des Etats-Unis), a annoncé la police.
Ces arrestations ont eu lieu après que des manifestants ont forcé un centre commercial de St Louis à fermer vendredi pendant deux heures, en plein milieu des soldes du "Black Friday", exigeant un boycott à la mémoire du jeune Noir.
"La police de Ferguson a demandé aux manifestants de quitter les rues. Certains ont ignoré les avertissements. Ils ont été interpellés", a expliqué la police dans un tweet. Puis un nouveau tweet annonçait: "Confirmation de 15 arrestations à Ferguson".
Si les nouvelles protestations de vendredi ont été pacifiques, des manifestations parfois violentes ont secoué Ferguson et d'autres villes américaines depuis la décision lundi d'un grand jury du Missouri de ne pas engager de poursuites contre le policier blanc, Darren Wilson, qui avait abattu Michael Brown, 18 ans, lors d'un contrôle le 9 août à Ferguson alors que le jeune Noir ne portait pas d'arme.
Le grand jury a estimé qu'il n'existait pas assez d'éléments pour renvoyer M. Wilson devant un tribunal.
"Arrêtez le shopping et rejoignez le mouvement", ont scandé les manifestants, dont des enfants, qui sont restés vendredi pendant une heure dans le centre commercial.
Une centaine d'entre eux se sont allongés par terre, comme morts, pendant quatre minutes et demi, pour symboliser les plus de quatre heures pendant lesquelles le corps de Michael Brown est resté en pleine rue après avoir été abattu.
Par peur de débordements, des magasins du centre commercial avaient été fermés.
A New York, plusieurs personnes ont été arrêtées après qu'elles ont manifesté à l'intérieur du grand magasin Macy's au coeur de Manhattan et un des hauts lieux du shopping des lendemains de Thanksgiving.
A Oakland, en Californie, des manifestants ont bloqué une station du train régional qui fait la liaison avec San Francisco, pendant près de deux heures.
Le "Black Friday" est une journée traditionnelle de soldes monstres, le lendemain de la fête de Thanksgiving.